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« 𝐍𝐨𝐮𝐬 » 𝐬𝐚𝐧𝐬 « 𝐄𝐮𝐱 » : 𝐪𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐫𝐨𝐥𝐞 𝐫𝐨𝐲𝐚𝐥𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐥𝐞̀𝐫𝐞 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐝𝐞 𝐝’𝐞𝐦𝐩𝐥𝐨𝐢
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Par Fouad El Mazouni
Un discours d’ouverture du Parlement de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste. solennel et codifié, tombe au cœur d’une séquence de rue portée par GENZ212. Jeunesse connectée, demandes nettes : école, santé, emploi, probité. Le souverain ne nomme pas la rue et choisit une autre porte d’entrée. Il recentre. Il presse l’exécutif. Il place l’éducation et la santé au premier plan. Le message est clair : accélérer l’action sociale et territoriale, sans dramatisation, sans duel symbolique.
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La scène est réglée. Hémicycle, formules rituelles, « Avec l’aide du Seigneur ». L’ethos se pose d’emblée : arbitre, continuité, cap. Le « Nous » est double. Majesté, mais aussi inclusion. Le « vous » vise les élus. À eux de terminer les processus législatifs, d’exercer le contrôle, d’être le relais sur le terrain. Le conflit n’est pas mis en spectacle. Il est traduit en responsabilités concrètes. Même à l’international, l’écho retient trois urgences : emploi des jeunes, services publics, fracture régionale. La mention des montagnes et des oasis ancre le discours dans des lieux précis, presque une carte des manques.
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La colère change de langue. On passe aux mots de la gouvernance : justice sociale, justice territoriale, efficacité de l’investissement public, culture du résultat, données, numérique. La dispute politique devient un problème d’exécution. On ne refait pas l’architecture. On corrige ses circuits, ses goulets, ses lenteurs. Les thèmes sensibles restent présents, école et santé en tête, mais on les présente comme des chantiers à livrer, pas comme des totems idéologiques.
๐†๐ซ๐š๐ง๐๐ฌ ๐ฉ๐ซ๐จ๐ฃ๐ž๐ญ๐ฌ ๐ž๐ญ ๐ฌ๐จ๐œ๐ข๐š๐ฅ, ๐ž๐ง๐ฌ๐ž๐ฆ๐›๐ฅ๐ž
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Le mouvement GenZ212 n’est pas cité. C’est un choix. Le discours traite les causes sans baptiser l’interlocuteur. Il parle d’intégrité, d’abnégation, de lutte contre les pratiques « chronophages et avides de ressources ». On vise la viscosité administrative. On promet d’attaquer ce qui bloque les budgets et ralentit les services. En parallèle, la parole réactive les médiations classiques. Partis, élus locaux, médias, société civile. L’objectif est transparent : réinstaller la chaîne représentative, alors que la coordination s’est faite ailleurs, dans des canaux horizontaux.
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Le centre de gravité tient dans un diptyque : justice sociale et réduction des inégalités territoriales. Pas un slogan, une orientation. Trois terrains sont mis en avant. Les zones montagneuses et les oasis, souvent oubliées. Le littoral, avec la loi et le plan national qui doivent encadrer une économie maritime créatrice d’emplois. Les centres ruraux émergents, pensés comme points d’appui pour rapprocher l’administration et les services. Nommer ces espaces, c’est fabriquer une promesse vérifiable. On pourra montrer. Ici. Là. À telle date.
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La clausule coranique referme le texte. « Quiconque fait un bien le verra. » Horizon moral, mais aussi principe de comptabilité publique. Le discours ne prononce pas « reddition de comptes », pourtant l’idée circule. Si la culture du résultat prend, si les données remontent, si elles sont publiées, chacun verra. Des classes ouvertes, des lits, des médecins, des bus scolaires, des délais tenus. La jeunesse parle déjà ce langage là. Elle veut des chiffres et des calendriers.
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Premier angle mort, le temps. « Accélérer » ne suffit pas. Il faut former, recruter, passer des marchés, livrer des équipements, maintenir ce qui existe. Les cycles administratifs sont lents. La rue, elle, veut des réponses rapides, visibles, datées. Second angle mort, la conflictualité. Des appels à responsabilisation politique circulent, parfois jusqu’à la demande de départ du chef du gouvernement. Le discours n’entre pas dans ce registre. Il préfère l’exhortation aux élus. Il évite d’arbitrer un contentieux direct. C’est un pari de stabilité. C’est aussi une manière de déplacer le cœur du débat : moins de scène politique, plus de chaîne d’exécution.
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Trois gestes dominent. Re-cadrer, en transformant la crise en défi d’implémentation et de rééquilibrage, pas en crise de modèle. Redistribuer la parole, avec un « vous » qui met les élus au centre du dispositif. Ancrer le désaccord dans l’espace, avec des lieux nommés qui deviennent autant d’objectifs de livraison.
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La crédibilité ne se jouera pas dans la formule « justice sociale et inégalités territoriales ». Elle se jouera dans la vitesse et dans la preuve. Recrutements signés, services ouverts, bus en ligne, centres de santé qui répondent la nuit, équipements entretenus. Il faudra publier des indicateurs lisibles. Mois après mois. Dire ce qui est fait, ce qui est en retard, ce qui bloque, ce qui a été corrigé. Sans maquillage. Sans triomphalisme.
Au fond, c’est une affaire de cap et de compteurs. Le discours trace le cap. La rue réclame les compteurs. Si les deux se rencontrent, GenZ212 restera le nom d’un moment. Si les compteurs restent muets, le moment deviendra une matrice. Pas un hashtag, un régime d’interpellation durable. Le choix est là. Et il est mesurable.

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